Le Bazaneix

 

 

 

 

 

 

Voici les quelques documents (27 en tout) que j'ai ramassé en août 1967 dans une pièce du premier étage du château du Bazaneix. Le sol en était recouvert d'un nombre incalculable dont certains déjà dans un pitoyable état. Amateur de musique, je me suis d'abord concentré sur les partitions et ensuite les lettres que je trouvais en bon état. Le lieu avait été pillé et vandalisé depuis plusieurs mois apparemment. Il restait un piano à moitié désossé mais dont les cordes sonnaient encore remarquablement bien, de grands encadrements dorés de miroirs, des chaussures de femmes très anciennes et des babioles. Des fous qui cherchaient je ne sais quoi avaient attaqué les murs laissant apparaître un treillis avec des genêts séchés et de la terre. Jamais je n'avais vu ça.
Malgré l'état déplorable, la restauration du château était encore relativement aisée à cette époque. Au début des années 70 le château fut mis à prix 130 000 francs (20 000 euros) avec 96 hectares attenants et 7 hectares séparés. Les terres intéressèrent beaucoup de gens du coin et même des étrangers, des Hollandais notamment. Sur un espace fortement réduit le château servit finalement d'hébergement à une colonie de vacances des agents de change durant quelques années. Puis ce fut à nouveau l'abandon jusqu'à l'arrivée de la famille Geffroy en novembre 1999. Le seul point positif, mais essentiel, fut la restauration de la toiture qui a stoppé pour un temps la dégradation irrémédiable de l'ensemble. L'espoir dura une dizaine d'années avant que le château ne retombe de nouveau en léthargie.

Suis-je le seul à avoir sauvé une partie du patrimoine manuscrit ? Ces lettres racontent la vie du château et de ses habitants entre 1833 et 1925. C'est passionnant. La publication que j'en fais ne porte atteinte à personne, sinon je me serais abstenu ou aurais contacté les héritiers.

Concernant la partition les Allobroges reproduite intégralement je n'ai pu vérifier, faute d'éléments suffisants, si les auteurs étaient bien morts depuis plus de 70 ans. Je sais juste qu'un certain Charles Dufayard a également écrit "La réaction féodale sous les fils de Philippe le Bel" et que c'est paru en 1894 dans les tomes 54 et 55 de la Revue Historique (revue créée en 1876). Son activité d'écrivain peut être suivie jusqu'en 1930 avec son "Histoire de Savoie" parue chez Boivin & Cie.

Comme le déchiffrage des lettres et factures n'est pas toujours aisé, j'ai recopié en clair le texte sous la plupart des documents.
Cet exercice de déchiffrage a mis à rude épreuve ma sagacité. Certains mots se sont dérobés, parfois durant des semaines comme ce "acquéreurs" (lettre du 12 mars 1878) que je lisais "mynéreurs" ce qui ne veut rien dire. Les noms propres m'ont également obligé à faire des investigations poussées.

 

 

 

 

lettres

 

 

entre 1833 et 1844

lettre

 

 

lettre

 

 

lettre

 

 

Les soussgnés

Mr Théophile Potel principal locataire d'une boutique sise à Paris rue des Vertus N°12 dépendant d’une maison appartenant à Mr Dumas DESCOMBES, en vertu d’un bail sous seing privé fait entre nous le vingt cinq mars présent mois d’une part
et Mr Gustave DESJARDIN distillateur demeurant à Paris rue des Vertus n°12 d’autre part
ont dit et fait ce qui suit :
Mr POTEL sous-loue en sa dite qualité à Mr DESJARDIN qui l’accepte, pour trois, six ou neuf années au choix du preneur en avertissant six mois d’avance et par écrit, le bailleur, avant l’expiration des trois ou six premières années qui ont commencé à courir du premier janvier dernier.
Les lieux ci-après désignés dépendant d'une maison à Paris rue des Vertus n°12, consistant :
en une boutique, une cave donnant dans la dite boutique et une chambre au premier étage.
Le présent bail est fait aux conditions suivantes que Mr DESJARDIN s’engage d’exécuter et accomplir; savoir :
1) de garnir et tenir garni les dits lieux de meubles et marchandises et autres effets en quantité suffisante pour répondre en tout tenir des dits loyers.   
2) de les entretenir et de les rendre à la fin du dit bail en bon état de réparations locatives conformément à l’état des lieux qui en sera fait aux frais des parties.
3) de payer l’impôt des portes et fenêtres et de satisfaire à toutes les charges de ville et de police dont les locataires sont ordinairement tenus.
4) de ne pouvoir céder son droit au bail sans rester garant des dits loyers.
5) de souffrir faire les grosses et menues réparations qu’il convient d’en faire précédant la durée du présent bail quelle que soit leur durée et ce sans aucune indemnité.
6) le preneur aura la jouissance de la petite cour qui est derrière la boutique étant convenu toutefois qu’il ne pourra jamais ici dans aucun cas y laisser séjourner ici tonneaux ici baquets ici autres objets qui pourraient nuire à la propreté de la dite cour.    
7) il aura la jouissance des lieux d’aisances qui sont dans la petite cour, mais ce droit est interdit à toutes autres personnes qui pourraient venir boire chez lui.
8) le bailleur se réserve la faculté de faire un passage près la dite boutique pour l’usage de son établissement de bains.
Ce passage sera clos par une cloison en planche et la partie du haut sera vitrée, il y aura dans le milieu une porte aussi vitrée.
9) le preneur s’oblige et s’engage à ne laisser passer par la boutique et par le passage que les personnes employées aux bains, ce droit étant interdit à toutes autres personnes généralement quelconques, de même il ne devra laisser sortir aucun paquet, ballot, ni objet mobilier et demeure spécialement chargé de l'ouverture.
10) le bailleur se réserve aussi le droit de faire passer par la cave de la boutique les tuyaux nécessaires pour la conduite des eaux de son établissement, et la facilité de les réparer chaque fois qu’ils en auront besoin sans que le preneur puisse jamais s’y opposer.
Le bailleur s’engage à donner chaque année au preneur vingt quatre cachets de bains sur place et six cachets de bains à domicile.
Le présent bail est fait moyennant la somme de deux cent cinquante francs par année que Mr DESJARDIN s’oblige de payer par chaque année à Mr POTEL en sa demeure à Paris ou pour lui au porteur de ses pouvoirs, aux quatre termes ordinaires de l’année à partir du premier janvier dernier en sorte que le premier payement de la somme de soixante deux francs cinquante centimes aura lieu et sera fait le premier avril prochain, le second le premier juillet suivant pour ainsi continuer de trois mois en trois mois jusqu’à la fin du dit bail.
Il est expressément convenu :
1) que ces payements devront être faits en espèces métalliques d’or ou d’argent, les preneurs renoncent d’avance et dès ce jour à pouvoir se libérer autrement. 
2) qu'à défaut par le preneur de payer deux termes consécutifs des dits loyers, Mr POTEL pourra si bon lui semble résilier le présent bail, quinzaine après un simple commandement de payer les termes arriérés signifié au preneur à son domicile et demeuré infructueux.
Mr DESJARDIN a présentement payé à Mr POTEL qui le reconnait la somme de cent vingt cinq francs pour six mois d’avance des dits loyers imputables sur les six derniers mois de jouissance du présent bail sans que l’ordre des payements soit interverti.
Dont quittance
Dans le cas où l’enregistrement des présentes deviendrait nécessaire les frais en seront supportés par celui qui y aura donné lieu.
Pour l’exécution des présentes les parties élisent domicile en leurs demeures respectives.
Fait double entre les soussignés
Paris le

Approuve l’écriture ci-dessus

POTEL

Approuve l’écriture ci-dessus

Gustave DESJARDIN

 


Le timbre royal nous prouve que nous sommes probablement sous le règne de Louis-Philippe Ier (1830 – 1848).
Le nom de la rue parisienne mentionné dans cette lettre, la rue des Vertus, se trouve dans le quartier du Marais, dans le 3ème arrondissement de Paris.
Elle n’a donc pas subi le funeste sort de la démolition du Paris historique pour cause d’assainissement par le baron Haussmann nommé préfet de la Seine par Napoléon III le 24 juin 1853.
Toujours dans cette lettre il est fait mention de l’impôt des portes et fenêtres, un impôt qui a été voté le 24 mars 1798 par le Directoire. Cet impôt était réglé par l’occupant des lieux et non le propriétaire des lieux lorsque ceux-ci étaient différents.

 

 

 

13 septembre 1847 et 22 septembre 1847

lettre

 

 

lettre

 

 

Soussigné
Fait et passé au Petitfercourt
Des époux David-Toupillier
L'an mille huit cent quarante sept

Le treize septembre en présence de MM Aimé Dominique Lemenu, pharmacien, et Jean Baptiste Dupond, propriétaire, tous deux demeurant à Noailles (illisible) et appelés en conformité de la loi
Etant les parties (illisible) notaire, signé ces présentes (illisible) cependant de Mr Desjardin et Mr David qui ont déclaré ne (illisible) signer de ces interpellés par lui qu'après lecture faite
En marge de la minute demeurée en la possession de Mr (illisible) soussigné, la mention qui suit
Enregistré à Noailles
Le vingt deux septembre mille huit cent quarante sept folio recto case 1ère, (illisible) francs soixante centimes (illisible) et six francs seize centimes
signé Taillefert

 

qu'il peut avoir sur l'immeuble aliéné
Sur la transcription
Les comparaissants obligent le mineur Desjardin de rapporter à l'acquéreur les mains levées et certificats de radiation des inscriptions qui pourraient gréver l'immeuble aliéné.
Déclarations
Le mineur Desjardin déclare qu'il a employé les trois cent treize francs par lui reçus ce jourd'hui de l'acquéreur à l'occasion du mariage qu'il doit contracter demain avec demoiselle Marie Marguerite Caroline Lesieur, petite fille des époux David -Toupillier susnommés
Le mineur Desjardin restera toujours margé de la redevance annuelle de vingt francs dix à Mr Desjardin acquéreur aux termes du partage anticipé, ci-devant énoncé pour raison d'une non jouissance, jusqu'au décès du survivant des époux Desjardin s'étant bien dérogés à cette condition par ces prés actes.
Dont acte
Pour l'exécution duquel les parties élisent domicile en l'étude du notaire

 

La dégradation de la première page de cet acte a mis à rude épreuve ma sagacité, même en ayant l'original sous les yeux. J'ai préféré mettre la mention illisible à chaque incertitude sans être totalement serein sur le reste de ma transcription. La deuxième page a été moins ardue.
L'orthographe de Desjardin apparaît parfois avec un s.
Certains mots ont subi des modifications au cours du temps comme le verbe gréver devenu grever, le verbe marger (s'il s'agit bien de ça) signifie aussi dégager, le nom jourd'hui (jour actuel) devenu aujourd'hui un adverbe de temps.

Curieux nom qui commence par une clé de sol à la fin de la première page.
La lettre qui suit semble avoir un rapport avec cet acte malgré un intervalle de treize ans. L'identification des Desjardin demande l'établissement d'un arbre généalogique.

 

 

 

avril 1860

lettre

lettre

 

 

lettre

lettre

 

 

lettre

 

 

Avril 1860

Vos lettres du 14 et 29 mars dernier me démontrent d'une manière malheureusement trop évidente que la succession de Mr Desjardins se liquidera par un excédant de passif dont le chiffre peut être évalué dès aujourd'hui à trente et quelques mille francs.
Dans ces circonstances et comme conseil chargé de mes intérêts, vous m"avez exposé quelle était ma position vis-à-vis des mineurs ainsi que celle de ces derniers vis-à-vis des créanciers.
De ces explications il résulte : qu'en suivant la marche légale, les créanciers de Mr Desjardins ne toucheraient qu'une partie assez réduite de ce qui leur est dû puisqu'il y aurait lieu d'établir sur les valeurs mobilières seulement, un marc-le-franc entre eux et mes pupilles dont les reprises et indemnités seraient loin d'être couvertes par l'actif immobilier; qu'en désintéressant au contraire intégralement les créanciers sans m'occuper des intérêts des mineurs, je deviendrais personnellement responsable de cette abstention vis-à-vis d'eux ou de leurs ayant cause éventuels.
Assurément je n'ai point à craindre, j'en ai l'intime persuasion, d'être désapprouvé par mes pupilles ou leurs ayants cause naturels si je fais passer les intérêts des créanciers avant ceux des mineurs eux-mêmes, mais ainsi que vous me le faites observer il existe un ayant cause éventuel vis-à-vis duquel les considérations légales ont toutes de la valeur.
Aussi placé entre l'alternative d'engager ma responsabilité pour sauvegarder les droits des créanciers ou de sacrifier leurs intérêts à ma propre sécurité, j'ai cherché s'il n'y avait pas quelque moyen terme qui permettrait de donner à tous la plus grande satisfaction possible; voici ce à quoi j'ai songé :
mon neveu Alexandre a aujourd'hui 14 ans accomplis, dans deux années il y aura possibilité d'éviter en partie l'inconvénient qui pourrait résulter de l'inobservation en ce qui concerne des formalités légales.
Je proposerai donc aux créanciers d'attendre jusqu'à cette épque le paiement de ce qui leur est dû si mon neveu existe, je les solderai intégralement en cas de malheur, leur position serait la même qu'aujourd'hui.
Je vous prierai, Monsieur, de vouloir bien vous entendre à ce sujet avec Mr Lantiez, vous verriez les créanciers autres que ceux hypothécaires et leur exposeriez d'une part la situation qui leur est faite par la loi, d'autre celle que je leur offre. Je ne doute pas un instant qu'ils n'acceptent ma proposition car ils y verront la preuve du bon vouloir qui m'anime à leur égard.
Pour leur donner une marque plus évidente encore du vif désir que j'ai de les voir entièrement satisfaits, je m'oblige quoi qu'il arrive à leur payer pendant ces deux années d'attente l'intérêt de tout ce qui leur est dû.
En cas d'assentiment des créanciers ne serait-il pas concevable de leur faire signer un écrit constatant la prorogation de délai consentie; de mon côté je signerais ce qui serait nécessaire.
Dans votre lettre du 29 mars vous m'entretenez de la vente des immeubles d'Enghien.
Je présume que le grand chalet se vendra avec les autres lots, sauf l'obligation par l'acquéreur de maintenir le bail courant. S'il avait possibilité de vendre avec l'immeuble le mobilier loué qui garnit le grand chalet, je présume que ce serait encore mieux.
Vous décideriez avec Mr Lantiez s'il serait convenable d'en parler aux créanciers de suite ou s'il ne serait pas mieux d'attendre que la vente fut effectuée.
Quoique les motifs indiqués par le tribunal m'apparaissent assez plausibles, je rejette la décision qui a été prise parce qu'elle se trouve contraire à celle du conseil de famille dont je tiens à respecter la manière de voir aussi et pour cette cause je me décide à appeler du jugement en question.
Je vous prierai donc Mr de vouloir bien prendre les mesures nécessaires afin que nous arrivions le plus promptement possible, veuillez vous entendre à ce sujet avec Mr Lantiez auquel j'écrirai du reste.
Vous me permettrez Monsieur de vous remercier de vos bons soins que je vous prie de vouloir bien continuer etc...

Il s'agit ici d'une ébauche de lettre du tuteur des enfants Desjardin. Le format peu commun m'a obligé à la scinder en plusieurs parties.
Certaines phrases ont été barrées, d'autres reprises et complétées dans un ordre différent. Plein d'incertitudes subsistent. L'oncle d'Alexandre Desjardin hésite ne sachant comment se dépêtrer au mieux de cette situation.
Le passif évalué à 30 000 francs de 1860 correspond à 60 000 euros d'aujourd'hui,
Il est fait mention d'immeubles à Enghien, ville résidentielle que je connais bien pour y avoir été au lycée. Des factures attestent également de la présence des Desjardin à Enghien. Quelles propriétés possédaient-ils ?
Celles du bord du lac coûtent aujourd'hui une fortune. Quel était ce grand chalet mentionné dans la lettre ?
Comment toutes ces lettres antérieures à l'achat du château du Bazaneix en 1874 par Pierre Seroux de Bienville et Marie Élisabeth Desjardins se sont retrouvées là. D'autres membres de la famille Desjardin habitaient-ils également le château ?

 

 

 

20 avril 1862 et 22 juin 1862

lettre

 

 

Le sieur Bohin Geoffroy de Recourt a reçu de Mr Gauvain vingt francs acompte de la grève fournie à la ferme Saint Vanne
Souilly le 20 avril 1862
Bohin Geoffroy
Le même a reçu dix francs pour solde de la grève qu'il a fournie à la ferme Saint Vanne
Souilly le 22 juin 1862
Alexandre Geoffroy

Souilly et Récourt-le-Creux sont des communes de la Meuse distantes entre elles de 7 kilomètres. Mais ai-je bien compris le texte, s'agit-il vraiment de Recourt?

 

 

 

12 mars 1878

lettre

 

 

lettre

 

 

lettre

 

 

lettre

 

 

Maître Segond
Notaire
7, rue Laffitte, 7

Chère Madame

Je suis rentré hier soir à Paris, de retour de mon voyage à Vouziers et à Monthois.
J'ai fait signer avant hier dimanche en l'étude du notaire de Vouziers les deux baux des terres de Loisy pour 18 ans moyennant les mêmes fermages que ceux actuels. J'ai dû consentir à payer la moitié des frais de ces baux (150 francs) pour obtenir des baux notariés et les fermiers ne voulaient pas relouer si j'avais insisté à leur faire payer la totalité de ces frais.
Le même jour je me suis rendu à Monthois. J'ai été obligé d'attendre Mr Noël jusqu'à 7 heures du soir. Il était dans une commune voisine occupé à une vente mobilière et à une adjudication de biens.
Il m'a remis tout ce qu'il avait reçu jusqu'à ce jour des fermiers et des acquéreurs. Je donnerai à Mr de Bienville dans ma prochaine lettre le détail de ces encaissements, afin qu'il puisse les inscrire sur son état.
Je lui donnerai en même temps la copie d'une lettre que vient de m'écrire le malheureux fermier de Souilly.
La distance de Vouziers à Souilly est encore assez longue, je n'ai pas cru devoir m'y rendre.
Comme je le disais à Mr de Bienville dans ma dernière lettre j'ai déjà écrit l'hiver dernier, à maître Girard notaire à Verdun et à maître Gauvain ancien notaire à Souilly, au sujet de la vente de la ferme de Mairy, mais ces messieurs ne trouvent pas facilement des acquéreurs et il savait que la vente en détail n'aurait pas le même résultat qu'à Monthois.
Je suis très sensible aux bons sentiments de sympathie que vous m'exprimez au sujet de la maladie de mon pauvre frère, je vous en suis très reconnaissant. J'ai reçu des nouvelles ce matin, la poitrine n'est pas aggravée mais on redoute une troisième opération.
Vous ne me donnez pas de nouvelles de monsieur Pierre, j'aime à croire qu'elles ne sont pas mauvaises.
Veuillez chère Madame agréer la nouvelle assurance de mes meilleurs sentiments.

Plisson

Mr Estroyer me charge de vous présenter ses respectueux hommages.

Cette lettre adressée à Marie-Élisabeth Desjardin, femme de Pierre Seroux de Bienville (18 octobre 1845 à Vert-le-Grand - 28 décembre 1878 au Bazaneix), est étonnante parce qu'elle sème déjà un doute en mars sur l'état de santé de celui-ci. Quelle est la cause de son décès à 33 ans?
Les communes de Vouziers, Monthois et Mairy se trouvent dans le département des Ardennes alors que Souilly est dans la Meuse (à environ 65 kilomètres de Vouziers).

 

 

 

3 juillet 1905

lettre

 

 

Comme précisé maître Moyne est le successeur maître Segond (voir ci-dessus la lettre du 12 mars 1878). À qui s'adresse cette lettre : Pierre d'Amarzit ou quelqu'un d'autre? Quel est donc ce Timbre-Poste économique sis 7 rue de la Bourse à Paris?

 

 

 

2 septembre 1906

lettre

 

 

lettre

 

 

    3 rue de Milan
2 septembre 1906

Cher Monsieur

Je connaissais la lettre de Mr Ch. Il est venu m’en donner connaissance et je n’ai pas cru, pour diverses raisons, devoir faire mes observations. J’espère que ces Messieurs accepteront de façon à en terminer.
En ce qui concerne la seconde question je veux bien faire la démarche que vous me demandez auprès de l’administrateur colonial dont je vous ai parlé; toutefois son désir absolu d’habiter Paris, désir que je crois vous avoir signalé, sera probablement un empêchement ; nous verrons.
Je vous remercie d’avoir pensé à la rémunération; c’est avec plaisir que j’accepterai; et je m’arrangerai toujours avec vous à ce sujet.

Veuillez, cher Monsieur, agréer l’expression de mes meilleurs sentiments et croire à ma très cordiale sympathie.

Signé Leveleux (peut-être)

 

 

 

20 janvier, juin ou juillet ?

lettre

 

 

Cher Monsieur

Étant obligé de m'absenter lundi, une partie de l'après-midi, je crois devoir venir vous demander que notre visite à Mr Rosen n'ait lieu que mardi à l'heure convenue.
Agréez cher Monsieur l'assurance de mes sentiments très dévoués.

Chevalier

Je n'ai rien de nouveau à vous signaler

 

 

 

1 septembre 1908

lettre

 

 

lettre

 

 

        Le                                             à M
Timbre-Poste
Économique
Breveté SGDG en France et à l’étranger
7 rue de la Bourse                                         Paris, le 1er septembre 1908
(2e arrt)

Monsieur

         Nous avons écrit le 22 août à GUYOT Fils Frères pour les aviser d’une traite* dont nous disposions sur eux au 15 septembre et les priant de nous confirmer leur accord. Monsieur CHEVALIER m’a laissé la traite datée du 1er  septembre me recommandant d’attendre la réponse de GUYOT F. F. et ne prévoyant probablement pas que celui-ci resterait si muet.
Que dois-je faire ? Je comptais bien vous en parler hier soir, autrement je vous aurais écrit de suite afin d’avoir votre réponse pour ce matin.
* 358 F 35
Il n’y a au courrier qu’une lettre de MM GRUET Frères (spécialités pour sellerie, cirage, vernis, graisses à voitures) qui habitent Sancey-le-Grand (Doubs) et demandent les conditions.
J’avais attendu pour répondre au cas où vous auriez jugé utile de changer quelque chose aux prix que nous envoyons ordinairement. Dois-je répondre ?
A part cela, rien du tout, c’est le calme plat.

Veuillez agréer, Monsieur, les assurances de mon dévouement.

Un franc de 1908 vaut 3.24 euros de 2002 et un euro de 2002 vaut 1.17 euro de 2012. Donc la facture de 358.35 francs équivaut à 1358.43 euros.

 

 

 

1913

lettre

 

 

Suzanne d'Amarzit vivait donc à Paris à l'âge de 13 ans?

 

 

 

19 janvier 1914

lettre

 

 

 

23 mai 1914

lettre

 

 

Reçu de la société RUBBER PHENIX la somme de trente trois francs cinquante, montant de la fourniture de deux clefs.
Courbevoie, le 23/05/1914

Nul doute que les occupants du Bazaneix étaient conservateurs pour préserver un tel document a priori futile.

 

 

 

1925 ?

lettre

 

 

lettre

 

 

Monsieur

Mon  mari accepte le nouvel arrangement pour la location de votre appartement : six cent cinquante francs pour les trois pièces et la cuisine pour la saison.
Veuillez, Monsieur, nous écrire un mot qui nous assure cette location ; recevez nos salutations empressées.

                                                                  S. GIRARD

85 rue Montmartre

Le franc en 1925 équivalait à 0,81067 fois la valeur de notre euro de 2002 et ce dernier à 1.17 fois la valeur de notre euro de 2012 ce qui met le prix de la location à 616.51 euros. Mais sommes-nous bien en 1925?

 

 

 

 

factures

 

 

 

24 mai 1855

lettre

 

 

 

25 juillet 1855

facture

 

 

facture

 

 

 

 

partitions

 

 

 

partition

En haut à droite figure la signature probable de Suzanne d'Amarzit. Ironiquement le bas de cette partition a été brûlé, sûrement en référence à Jeanne d'Arc.

 

partition

 

 

partition

Qui a recopié cette partition? Suzanne d'Amarzit? Ici la lettre D est différente de la signature mentionnée plus haut. De quelle époque datent le papier et l'encre?

 

partition

Plus flagrant encore, la comparaison directe des écritures sur cette partition. Malgré la différence ténue, il semble bien s'agir de deux personnes distinctes.

 

partition

Encore une écriture différente, droite celle-ci, sans inclinaison.

 

partition

 

 

partition

 

 

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partition

 

 

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partition

 

 

partition

La maison d'éditions musicales Billaudot, fondée en 1896, existe toujours.

 

partition

 

 

partition

 

 

partition

En bas à droite apparaît une signature qui ressemble à Bélinay (famille propriétaire du château de Marèges)
Sur CD une version d'Armand Mestral sensiblement différente, excepté le refrain, 6ème titre ou 21ème titre. Idem sur YouTube.

 

partition

 

 

partition

 

 

partition

 

 

partition

 

 

 

 

cartes de visite

 

 

 

carte de visite

 

 

 

carte de visite

 

 

 

 

index

 

1833 ? 12 rue des Vertus 75003 Paris
13 septembre 1847
22 septembre 1847
60730 Petitfercourt
60430 Noailles
24 mai 1855 8 rue Notre Dame de Nazareth 75009 Paris
25 juillet 1855 27 Grande Rue 95880 Enghien-les-Bains
avril 1860 probablement 95880 Enghien-les-Bains
20 avril 1862
22 juin 1862
55220 Souilly
55220 Souilly
12 mars 1878 7 rue Laffitte 75009 Paris
(fait référence à Vouziers, Monthois et Mairy dans les Ardennes)
3 juillet 1905 7 rue Laffitte 75009 Paris
2 septembre 1906 3 rue de Milan 75009 Paris
20 ? 7 rue de la Bourse 75002 Paris
1 septembre 1908 7 rue de la Bourse 75002 Paris
1913 154 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
19 janvier 1914 14 rue Bergère 75009 Paris
23 mai 1914 6 avenue de Saint-Ouen 92400 Courbevoie
1925 85 rue Montmartre 75002 Paris

 

 

éditeurs de musique

 

Billaudot 14 rue de l'Échiquier 75010 Paris
Choudens 30 boulevard des Capucines 75009 Paris
E. Costil 221 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
A. Durand et Fils 4 place de la Madeleine 75008 Paris
E. Fromont 40 rue d'Anjou 75008 Paris
J. Hamelle (ex J. Maho) 22 boulevard Malesherbes 75008 Paris
Heugel & Cie (Au Ménestrel) 2 bis rue Vivienne 75001 Paris
H. Maquaire 266 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
R. Weiller 21 rue de Choiseul 75002 Paris

 

 

partitions

 

Les adieux de Jeanne d'Arc à la Lorraine Arthur Coquard
Agnus dei Sam Webbe
Les Allobroges Charles Dufayard et Desaix
Ave Maria Charles Gounod
Guitare Jules Massenet
Le Nil Armand Renaud et Xavier Leroux
Ma première valse Edmond Missa
Printemps nouveau H. Passerieu et Paul Vidal
La reine Fiammette Catulle Mendes et Xavier Leroux
La Vivandière Henri Cain et Benjamin Godard

 

 

cartes de visite

 

Mr Lefoulon, 27 rue Jacob 75006 Paris Maison Louis Bihn, 69 rue Richelieu 75002 Paris
Ulrich Rusard Desaix, Issoudun (Indre)

 

 

 

pas