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monarque naissance décès règne
       
Hugues Capet  941 24 octobre 996 987 - 996
Robert II le Pieux 972 20 juillet 1031 996 - 1031
Henri I 4 mai 1008 4 août 1060 1031 - 1060
Philippe I 23 mai 1052 29 juillet 1108 1060 - 1108
Louis VI le Gros décembre 1081 1 août 1137 1108 - 1137
Louis VII le Jeune 1120 18 septembre 1180 1137 - 1180
Philippe II Auguste 21 août 1165 14 juillet 1223 1180 - 1223
Louis VIII le Lion 5 septembre 1187 8 novembre 1226 1223 - 1226
Louis IX (Saint-Louis) 25 avril 1214 25 août 1270 1226 - 1270
Philippe III le Hardi 30 avril 1245 5 octobre 1285 1270 - 1285
Philippe IV le Bel 1268 29 novembre 1314 1285 - 1314
Louis X le Hutin 4 octobre 1289 5 juin 1316 1314 - 1316
Jean I 15 novembre 1316 19 novembre 1316 1316
Philippe V le Long 1294 3 janvier 1322 1316 - 1322
Charles IV le Bel 18 juin 1294 1 février 1328 1322 - 1328

La disparition de Philippe IV le Bel marque le début de la période dite des « rois maudits ». La cause de la guerre de Cent Ans (déclaration 01/11/1337 – bataille de Castillon 17 juillet 1453) sera d’ailleurs la résultante de ces enchevêtrements de descendances. Le 07/10/1337 Edouard III d’Angleterre, petit-fils de Philippe IV le Bel par sa mère (Isabelle de France dite la « Louve de France »), revendique la couronne de France en contestant la légitimité de Philippe VI de Valois.
En 1328 la branche des Valois accède au pouvoir. Leur règne durera jusqu’en 1589 (date de la mort d’Henri III).

Philippe VI 1293 22 août 1350 1328 - 1350

 

 

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Même si les pays baltes n’opteront pour le christianisme que quelques siècles plus tard, déjà au seuil de l’an 1000 l’unité religieuse européenne s’affirme.
En 999 l’Islande, la Norvège et la Hongrie du roi Étienne (István a király) adhèrent à ce fantastique mouvement; la Pologne de Boleslas le Vaillant l’ayant fait quelques années plus tôt.


Gerbert d’Aurillac

Son histoire ressemble à celle de Saint Cuthbert. Il naît en ou aux alentours de 948 dans une famille de paysans. Les raisons de son entrée au monastère Saint Géraud d’Aurillac restent néanmoins mystérieuses; pas de conviction religieuse à la suite d’illuminations divines mais plutôt un esprit curieux dans tous les sens du terme pourrions-nous dire.
Le lieu où il vit est exceptionnel au niveau de la liberté et de la sérénité. En effet Saint-Géraud, comte d’Aurillac, personnage éclairé fonde vers 885 une abbaye d’obédience clunisienne c’est-à-dire bénédictine qui aura dès 916 l’incroyable privilège de posséder une zone franche appelée « sauveté » (en occitan frangitas puis salvitas) et délimitée par des bornes que le plus impavide des brigands n’osait franchir risquant la foudre divine. Ce lieu d’asile où le servage n’existait plus contribua grandement à l’émancipation de ses résidents et plus particulièrement Gerbert. Remarqué par le comte Borrell de Barcelone pour son intelligence, il suit ce dernier en Espagne vers 967, ce qui au passage prouverait que la langue d’oc était parlée sur un vaste territoire.
Il poursuit alors ses études à Vich (Catalogne) dans une école ou université enseignant les mathématiques,  la géométrie, l’astronomie et la musique. Il commence à prendre conscience de la suprématie du savoir arabe de l’époque notamment concernant les mathématiques. C’est grâce à lui qu’aujourd’hui nous utilisons les chiffres arabes en Europe et ailleurs.
Certains esprits audacieux, pour ne pas dire pire, prétendent qu’il fut l’inventeur du calcul binaire et donc de l’informatique tout cela parce qu’il avait inventé une machine répondant par oui ou par non aux questions qui lui étaient posées. De son propre aveu cette machine était très simple et basée uniquement sur les probabilités.
En 970  le comte Borrell l’emmène à Rome chez le pape Jean XIII qu’il éblouit par sa science ainsi que l’empereur Otto I également présent.
En 982 il prend la direction de l’abbaye de Bobbio (Italie).
En 991 il devient archevêque de Reims.
Enfin, grâce à Otton III dont il avait été le précepteur, il devient le 2 avril 999 pape sous le nom de Sylvestre II, sûrement en souvenir du pape Sylvestre I (314 – 335) qui négocia avec l’empereur Constantin I le Grand (274 – 22 mai 337) pour mettre fin au martyr des Chrétiens par les Romains.
Plus d’un siècle avant la première croisade (1096 - 1099) il réalise que le monde chrétien doit se protéger de l’hégémonie musulmane qu’il a découverte en Espagne.
Gerbert d’Aurillac, Sylvestre II, meurt à Rome le 12 mai 1003.


La Pologne et de la Hongrie reconnues par le pape Sylvestre II

En 992 Mieszko Ier meurt, son fils Boleslas le Vaillant (966 – 17/06/1025) lui succède. Il s’efforce d’unir les tribus slaves occidentales pour créer un pays, la Pologne, basée sur des structures ecclésiastiques.
Le 01 février 997 Géza (945 – 997) meurt. Son fils Vajk (16/08/969 – 15/08/1038) lui succède. Lui aussi rassemblera les tribus (du Danube et de la Tisza) pour créer un royaume : la Hongrie. Le pays sera régit par une autorité religieuse. En 974 selon la volonté de son père Géza et de la deuxième épouse de son père, Ethelgide, fille du prince polonais Mieszko, Vajk sera baptisé par Saint Adalbert de Prague et prendra le nom chrétien d’Étienne (István en hongrois), ce qui fera de lui en 997 le premier roi chrétien de Hongrie. Son couronnement aura lieu à Esztergom le 25 décembre 1000, car notre pape Sylvestre II, natif de la région qui nous occupe, va lui envoyer (fin 1000 ou premiers jours de janvier 1001) cette fameuse couronne royale exposée aujourd’hui au musée national de Budapest.

Si l’empereur Otton III (983 – 23/01/1002), plus attiré par la culture italienne que la culture germanique et grand défenseur d’un empire chrétien, n’était pas mort à 19 ans, nous ne serions pas 1000 ans après à nous poser des questions sur le fallacieux traité de Maastricht.

Malgré tout l’unité chrétienne européenne prend forme. Le savoir va se partager et se déplacer grâce à un réseau d’abbayes puissantes qui s’avèreront essentielles dans l’organisation des Croisades.
La première croisade (printemps 1096 – 15/07/1099) semble avoir été un réel catalyseur pour l’étonnante floraison (artistique et sociale) du siècle suivant.




 



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